Au sein de nos groupes parentaux, les débats ne cessent de se répandre sur les sujets des parents déjà manipulés par les forces juridico judiciaires et des conditionnements sociétaux qui font peser le pour ou le contre du père, ou le pour ou le contre de la mère d'un enfant, avec ou sans sa propre liberté de choisir.
Il s’agit donc de débats qui ne cessent d’évoluer en de très nombreuses plaintes et critiques à l’égard du système psycho-judico-juridiciaire.
Par simple analogie, il en est du traitement de la parentalité et des responsabilités parentales dans le champ juridico-judiciaire, comme il en serait de l'enregistrement d'images et de musiques par des organismes professionnels extrêmement onéreux, qui non seulement ne restitueraient que des sons et des images dénaturés ne correspondant pas aux apports initiaux des artistes et des musiciens, mais justifieraient aussi de s'imposer de plus en plus à tous, à cause des déformations techniques, graphiques et acoustiques dans leurs rendus d'enregistrements, et sous prétexte d'être les seuls à pouvoir les corriger.
Or depuis quelques années, d'autre organismes alternatifs se sont créés, proposant aux parents et familles de nouvelles formes de résolutions des conflits, proposant d'autres méthodes pour parvenir à des accords responsables dont les premiers bénéficiaires sont les enfants. Il s'agit de la médiation familiale.
Toutes les médiations familiales ne sont pas non plus systématiquement recommandables, car certaines travaillent avec l'appareil judiciaire et en dépendent, sauvegardant ce monopole, d'autres sont indépendantes et autonomes, luttant pour justement désengorger les tribunaux.
En médiation familiale, conventionnelle, hors judicaire (hors avocat), dans les activités quotidiennes de ces centres de médiations familiales, l’on rencontre des parents qui sortent des ornières dans lesquelles ils sont placés. La plupart expriment que dans le système des procédures psycho-juridico-juridiciaires, leurs enfants et eux-mêmes ont subi comme des lavages de cerveaux psychiques, juridiques et judiciaires qui leur enlevaient des capacités et les libertés de prendre des décisions et de faire des choix par eux-mêmes.
En médiation familiale, conventionnelle, hors judicaire (hors avocat), l’on parle de responsabilités parentales partagées, de protection affective et éducative de l'enfant, de respect entre père et mère, de dialogue pacifique, de suivi de santé, scolaire, culturel, de l'enfant, d'organisation des plans d'accueil et d'hébergement la plus équilibrée possible entre les domiciles des deux parents. Ce qui n'est pas le langage judiciaire qui parle de dispositifs pris dans l'intérêt de l'enfant sur la requête d'un parent demandeur, systématiquement opposé à l'autre parent présenté comme adversaire, les enfants devenant de véritables enjeux dans les procédures souvent forts longues et coûteuses en frais d'avocats, d'enquêtes et expertises.
En médiation familiale, conventionnelle, hors judicaire (hors avocat), il n'est pas question de "garde", d'appropriation de l'enfant par l'un ou par l'autre, et de plus en plus, que l'on fasse référence à la loi, ou que l'on s'appuie sur des responsabilités personnelles parentales bien comprises, le devenir de l'enfant ne se joue plus dans des décisions dites "de justice" à rebondissements, mais dans le principe de l'accord direct et soutenu par cette médiation familiale.
En tant que parents conscients et responsables, et victimes du système « psycho-juridico-juridiciaire » qui régit les séparations / divorces conflictuels, de manières trop souvent indécentes, nous souhaitons promouvoir les services de médiations familiales (conventionnelle, hors judicaire, hors avocat) avant toutes choses, en passant par la critique d'un système, laquelle critique se justifie pleinement tant il fait souffrir des êtres de tous les âges.
La médiation familiale (conventionnelle, hors judicaire, hors avocat) peut être consultée par le père et/ou par la mère, et même par l'enfant, à tout moment, quelle que soit la difficulté familiale rencontrée, et sans l'obligation de rentrer dans des formalités administratives et juridiques pour demander un simple rendez-vous et un entretien avec un médiateur.
Nous revendiquons la création d'un meilleur système qui puisse aider les parents et les enfants à sortir de leurs communications néfastes, toxiques, pathologiques,…
Il s’agit là de la plus grande importance pour l’avenir des familles. Car au lieu de se battre sans arrêt contre l'amputation, et de se battre avec ceux qui pratiquent le social et le juridique, avec une hache de guerre, aidons plutôt à recoller les morceaux !!!...
Comment cela se passe-t-il en « justice » ?
Lors des séparations / divorces conflictuels, l’un des conjoints profère aussitôt (sur les conseils de leurs avocats) des accusations très souvent fausses afin de gagner tous les avantages du divorce : l’expulsion du conjoint sans délai de grâce, la « garde » exclusive des enfants, la jouissance exclusive de l’habitation (patrimoine), la condamnation de l’autre conjoint à payer des pensions alimentaires trop souvent impossible à payer au risque de se retrouver à la rue, et pour clôturer le tout, la suppression trop souvent définitives des liens avec les enfants avec l’autre parent, avec l’excuse de préserver « l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Les procédures sont trop souvent trop longues et trop coûteuses. Certains parents doivent même revendre leurs patrimoines pour payer les frais d’honoraires des avocats de 75 à 325 € de l’heure (voire plus) ainsi que les frais d’expertises (psychologues, pédopsychiatres,…) à 500 € l’expertise (voire plus) et les frais de justice.
Ainsi se met en place un mécanisme terrible, qui interpelle politiquement (sur le fait que cela pose question non seulement à la Justice mais à la démocratie) en ce sens que ce mécanisme déresponsabilise à la fois le juge et son expert.
Car l'expert ne juge pas. Il se contente d'expertiser. Son avis est consultatif. C'est le juge qui (applique la loi) juge. Mais le juge s'est mis dans la situation de ne pouvoir que suivre son expert. Il a recourt à un expert précisément parce que sans lui, il se dit incapable de (d’appliquer la loi) juger.
C'est donc le juge qui juge en droit… mais c'est l'expert qui juge en fait !
L'expert n'est donc responsable ni du verdict ni de ses conséquences. C'est pourtant lui finalement qui aura joué le rôle principal.
Si les avocats cessaient d'être obligatoires dans les situations et procédures de séparation/divorce conflictuels, combien de parents leurs resteraient-ils à détruire ? En effet, l’on sait fort bien que ces avocats fondent toutes leurs pratiques habituelles à vouloir dissocier, voire détruire les liens familiaux des parents ! Et ce qui est le plus grave, c’est le nombre immense de ces pratiques admises par la justice familialiste !
Un livre récent vient de paraître :
Comment priver un enfant de son père ? (Un dysfonctionnement ordinaire de la justice) - Marcello Sereno - Préface de François Ost, Editions Jeunesse et Droit, 383 pages, 22 €.
Les Colloques Familles