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Forum - Paternité - Sujet n°49

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actif  Sujet n° 49  Les enfants qui manquent de pères

le 24/07/2011 @ 09:05
par YvonDallaire

Anonyme

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Je vous fais parvenir le texte du chapitre 10, "Un père, pour quoi faire ?" de mon livre HOMME et fier de l’être. Je vous autorise à utiliser ce texte comme bon vous semble s’il peut d’une façon ou d’une autre apporter de l’aide aux demandes légitimes des pères.

Yvon Dallaire - 21 septembre 2002
Un père, pour quoi faire ?

1. La nouvelle famille
Autrefois, existait une structure familiale composée des grands-parents, des parents, de multiples enfants et parfois de petits-enfants vivant sous le même toit, en communauté. La famille d’alors était structurée autour du grand-père lorsqu’il était encore vivant et/ou de la grand-mère ; chaque membre de la famille avait des fonctions spécifiques, des rôles précis et une place qu’il se devait de conserver. Souvent, on retrouvait tout autour de la maison paternelle, la maison des frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, eux aussi accompagnés de leurs parents, parfois des cousins et cousines. Tout ce monde partageait joies et peines, moments heureux et malheureux, tous se soutenant dans leur destin.

Nous sommes passés, en l’espace de quelques décennies seulement, d’une famille tribale à une famille dite nucléaire limitée au père, à la mère et à un ou deux enfants vivant dans un appartement ou une maison isolée du reste de la famille. Les grands-parents vivent seuls dans leur maison ou dans une maison de retraite. Le point central de la famille devient maintenant la mère. À preuve, dans le cas de divorce, les enfants se retrouvent généralement sous la garde de leur mère, même si la loi prévoit la garde partagée et même si celle-ci a substitué, en 1977, l’autorité paternelle par l’autorité parentale.

Que la famille ait évolué ne constitue pas en soi une tragédie ; ce qui pose problème est plutôt la rapidité avec laquelle s’est effectuée cette évolution. L’éclatement de la famille traditionnelle a laissé dans l’incertitude les fonctions paternelles et maternelles. Les femmes se retrouvent fréquemment obligées de remplir les deux fonctions. Or, celles-ci sont complémentaires et parfois conflictuelles, parce qu’opposées, donc impossibles à remplir par une même personne.

Selon les brillantes analyses du sociologue québécois Germain Dulac , les études faites sur la paternité l’ont été autour des quatre paradigmes négatifs suivants : la passivité, l’absence, la violence et l’abus. On s’est plutôt penché sur les conséquences de l’absence ou de la passivité du père et sur les effets négatifs des abus paternels de pouvoir plutôt que chercher à étudier la paternité pour elle-même, ses caractéristiques intrinsèques, ses apports à l’éducation et l’évolution des enfants ou les façons de mieux l’exercer.

Son analyse démontre que, suite au vaste mouvement de dépréciation du statut de Pater Familias survenu tout au long du X1Xe et surtout du XXe siècle, on nous présente « un père soumis à la maison dont l’autorité est mise en échec par la mère. Vaincu, absent, dominé par leur épouse au sein de la famille traditionnelle et par les patrons dans les usines, ce père se réfugiait dans le silence et l’absence . » Partout les pères sont pris en défaut, et le rôle de la mère, devenue femme forte pour compenser la faiblesse de son partenaire, surévalué.

2. Une vague de fond paternelle
Toutefois existe, depuis peu, une tentative de reconstruction de l’image du père. Mais les pères n’y sont pas étudiés pour eux-mêmes ; ils le sont toujours en référence aux femmes/mères. Comme l’énonce Brian Robinson : « Les papas font aussi de bonnes mamans ». De plus en plus d’études démontrent que les pères peuvent prendre soin des enfants, même en bas âge, que les hommes possèdent aussi des capacités de « paternage » , qu’ils ont le même potentiel qu’une bonne mère. Pour paraphraser Dulac, « La paternité s’est longtemps résumée au rôle de pourvoyeur et ce n’est que progressivement que le rôle actif d’agent de socialisation a occupé une place plus importante . »

On demande donc aux pères de s’occuper des enfants autant que la mère le fait et, surtout, de le faire de la même façon qu’elle. Pas question de valoriser l’apport spécifique que pourrait avoir la paternité, exprimée dans le contexte propre de la masculinité. Les hommes se trouvent donc coincés entre une double polarité : s’impliquer en tant que père ou se désengager et, lorsqu’ils décident de s’impliquer, le faire selon leur senti ou selon les attentes de leurs partenaires. Les hommes sont à la recherche de leur identité de père comme nous le démontre le foisonnement d’associations et de groupes de défense des droits du père et de l’enfant , tant en Amérique du Nord qu’en Europe.

Il existe certes dans ces regroupements des plaintes injustifiées des hommes en réaction au mouvement des femmes et au féminisme, mais il ne faudrait pas qu’y voir un « reflux féministe », selon l’expression de Dulac. Il faut surtout comprendre, d’une part, qu’il existe un réel désir masculin de croissance personnelle et de soutien réciproque (tel qu’illustré par les réseaux Homme et Auton’hommie) et, d’autre part, un réel besoin de rétablir devant la justice les droits des hommes et des pères à l’égalité (tel qu’illustré par le Groupe d’entraide aux pères et soutien à l’enfant GEPSE). Les pères ne veulent plus être définis que par leur absence ou présence, l’abus ou non, la responsabilité ou non. Ils veulent être reconnus pour ce qu’ils sont : des êtres à part entière qui ont quelque chose de spécifique à apporter à leurs enfants et avoir tous les droits nécessaires pour le faire.

Sans être parfaitement d’accord avec Blankenhorn qui dit que pour le bien de l’enfant, il faut rester avec la mère et, partant, rendre le divorce plus difficile d’accès, il faut bien reconnaître avec lui qu’ « En voulant éliminer le vieux modèle patriarcal, la société n’a su qu’assassiner le père ! » D’après lui, restaurer la paternité permettrait de domestiquer la masculinité.

Il faut élargir le scénario de la responsabilité paternelle :

« étudier les aspects des investissements psychologiques des pères, les motivations, la proximité et la qualité des relations avec les enfants, les différentes formes de la paternité, les différentes formes d’implication des pères auprès des enfants : financière, affective, morale. »

Ces études doivent, à mon avis, se faire non seulement en tenant compte des changements culturels, politiques et économiques, mais aussi à la lumière des données de la nouvelle psychologie différentielle des sexes : les hommes et les femmes, quoique égaux, n’ont pas des perceptions identiques sur la vie et les mêmes fonctions à remplir auprès des enfants, mêmes si plusieurs tâches peuvent facilement être interchangeables.

3. La famille, règne du matriarcat
Même en acceptant qu’au plan social, juridique, politique et économique nous vivions dans un système patriarcal, il ne fait aucun doute que les familles, elles, sont régies par un système matriarcal. Contrairement aux femmes, les hommes doivent apprendre à être pères et cet apprentissage n’est pas facile à faire. Le rapport à l’enfant est généralement fait par l’intermédiaire de la mère ; le père doit apprendre à entrer en contact direct avec l’enfant, sans l’intermédiaire de la mère. Sans faire référence à un instinct maternel à proprement parler, le corps de la femme enceinte, sous la poussée d’hormones, se prépare spontanément à remplir son rôle nourricier. Aucune hormone ne vient transformer le corps de l’homme qui devient père. Grâce à la symbiose utérine vécue par la mère et l’enfant, ceux-ci développent une intimité et une complicité difficilement accessibles au père. Au contraire, celui-ci a souvent l’impression de ne pas être « dans le coup » et a même souvent l’impression qu’on lui vole sa femme, son amante, lorsque celle-ci devient mère.

La grossesse transforme le corps de la femme, mais aussi son esprit. Beaucoup de femmes de carrière ont révisé leurs priorités de vie lorsqu’elles ont été mises en contact avec leur mission maternelle biologique. La paternité ne transforme pas l’homme ; elle ne fait que le confirmer dans son éternel rôle de pourvoyeur de sécurité matérielle de base à la survie physique. La mère comprend intuitivement les besoins de son enfant et écrase parfois, souvent involontairement, son partenaire de cette supériorité. L’enfant se sent mieux dans les bras de sa mère plutôt que dans ceux du père, étranger et souvent maladroit devant un être si fragile. En fait, lorsque bébé vient au monde, maman et bébé ont neuf mois d’avance sur papa. Beaucoup de pères ne rattraperont jamais ce retard, non pas parce qu’ils ne le désirent pas, mais parce qu’ils ne savent pas comment faire et qu’ils rencontrent de nombreux obstacles pour ce faire, dont la résistance de la mère toute puissante n’est pas le moindre (le syndrome de Maman-je-sais-tout-mieux-que-papa).

4. Les alternatives du père
Devant cette situation bien réelle, l’homme devenu père se trouve face à une alternative que l’on peut présenter de différentes façons :

- 1. Il délègue toutes ses responsabilités à la mère et lui laisse tout le pouvoir ou bien il s’approprie la partie du pouvoir qui lui revient et fait partie intégrante du triangle familial.

- 2. Il reste le pourvoyeur de nourriture qu’il a été depuis le début de l’humanité ou bien il s’implique en plus au plan relationnel pour éviter d’être le père manquant à l’origine des enfants manqués parce qu’ils ont eu trop de mère et pas assez de père.

- 3. Il démissionne et ne sert que d’épouvantail au service de la mère ou bien il se tient debout et se bat pour remplir sa fonction de père.

Lorsqu’un couple se forme, il existe trois entités : Moi, Toi et Nous. (Nous verrons plus loin comment vivre heureux dans avec ce Nous.) Pour le moment, concentrons-nous sur la dynamique familiale. Lorsqu’arrive le premier enfant, sept entités entrent maintenant en interrelations : Moi, Toi, Nous, Enfant, Famille, Moi et Enfant, Toi et Enfant :

Chacune de ces entités a droit à l’existence et au respect. Pour maintenir l’équilibre entre les forces en jeu, l’homme doit nécessairement prendre sa place dans la dyade originelle mère-enfant, sinon chacune des parties sera perdante, car la mère voudra continuer de vivre une relation symbiotique avec son enfant.

5. La réelle fonction du père
Mais en quoi, justement, consiste cette fonction paternelle ? En quoi sa fonction est-elle complémentaire, et non similaire, à la fonction maternelle ? Quelle est la mission réelle du père ? Les deux psychanalystes Simone et Moussa Nabati, diplômés de l’Institut de Psychologie et docteurs en psychologie de l’Université de Paris, apportent des éléments de réflexion fort intéressants dans leur livre Le père, à quoi ça sert ?

Nous avons vu au début du chapitre précédent la différence existant entre rôle sexuel et fonction sexuelle. En résumé, le rôle désigne des comportements, des actes ou des attitudes conscientes, volontaires, concrètes, interchangeables et relatifs comme les tâches ménagères ou de pourvoyeurs. Ces rôles évoluent au gré du temps et des modes et peuvent être indifféremment remplis par la mère ou le père. La fonction est à l’inverse des rôles car celle-ci est inconsciente, psychologique (non volontaire), unique, spécifique et absolue. Aucune mère, malgré sa bonne volonté, ne peut remplir la fonction paternelle ; elle ne peut remplir que « sa » fonction maternelle.

La fonction maternelle est d’abord une fonction de matrice, de source nourricière, d’enveloppe, de réceptacle de vie, de rétention. La mère représente l’abri, la sécurité, la protection, la chaleur, l’affection, la fusion, la compréhension... La mère représente l’amour. La fonction du père en est une de séparation, d’expulsion du sein maternel, de distinction, de différenciation. Le père doit éduquer ses enfants dans le sens étymologique du mot « educare » : faire sortir, tirer dehors, conduire au dehors avec soin.

La fonction du père est de séparer l’enfant de la mère. Il doit s’interposer entre la mère et l’enfant pour permettre à l’enfant de développer son identité en dehors de la symbiose maternelle et rappeler à la mère qu’elle est aussi une femme, une amante, un être de plaisir, non seulement un être de devoir généreux. Si la mère représente l’amour fusionnel, le père représente les limites, les frontières, la séparation psychologique. Les soi-disant patriarches diraient : la loi et l’ordre.

L’enfant a besoin de sentir toute l’attention de la mère pour découvrir sa puissance. Mais il a aussi besoin des interdits de son père pour connaître ses limites et apprendre à faire attention aux autres. L’enfant apprend, par sa mère, qu’il est au centre de l’univers, de son univers ; il doit apprendre, par son père, qu’il existe d’autres univers avec lesquels il devra collaborer pour survivre et s’épanouir. L’enfant doit apprendre à se situer à mi-chemin entre l’attitude du chat et du chien. Le chat se croit le maître en voyant tout ce que son « esclave » fait pour lui, alors que le chien perçoit son propriétaire comme son maître parce qu’il est capable de tout faire pour lui.

D’après les psychologues, la fonction paternelle se manifeste dans cinq secteurs précis :

1. La protection. Auparavant, grâce à sa force physique, cette protection était surtout limitée aux dangers physiques extérieurs : l’homme des cavernes devait protéger les siens des autres hommes et prédateurs de toutes sortes. L’homme du XXIe siècle sera de plus en plus appelé à assurer, en plus, une sécurité émotive non seulement pour ses enfants, mais aussi pour sa femme (c’est d’ailleurs là l’une des principales demandes de la femme moderne). Sa femme et ses enfants veulent pouvoir compter sur lui. Pour ce faire, il doit évidemment être présent, physiquement et psychologiquement, et être valorisé dans cette fonction.

2. L’éducation. Le père doit faciliter à ses enfants l’apprentissage du contrôle de soi ; il doit leur apprendre à renoncer à la satisfaction immédiate de ses besoins et désirs ; il doit leur apprendre la patience. Il doit surtout les aider à canaliser leur agressivité vers une expression positive et constructive de celle-ci. Il est évident que, ce faisant, il apprend lui aussi à mieux gérer ses propres besoins et sa propre agressivité. Mais n’est-ce pas en enseignant qu’on apprend à enseigner ?

3. L’initiation. Le père a aussi comme fonction d’humaniser l’enfant à la frustration et au manque afin de pouvoir l’intégrer dans le monde adulte et le monde social, comme cela se faisait dans les rituels initiatiques des tribus dites « primitives ». Le père initie l’enfant aux règles de la société, sinon aucune vie sociale n’est possible. La démission du père à ce niveau est probablement en grande partie responsable de l’augmentation croissante de la délinquance juvénile. Les enfants deviennent délinquants parce qu’ils continuent de croire que tout leur est dû et que les autres sont à leur service (comme l’était maman).

4. La séparation. La femme moderne demande à l’homme du XXIe siècle de l’accompagner dans toutes les étapes de la grossesse, de l’accouchement et des soins de l’enfant et je crois que cet accompagnement constitue une excellente façon de développer le sens de la paternité. Mais, j’insiste pour réaffirmer que la fonction du père est de séparer l’enfant de la mère et la mère de l’enfant et non pas de former une « sainte trinité » où chacun perd son identité. Ainsi, le père permet la survie et l’épanouissement de l’enfant ; ainsi, l’homme permet la survie et l’épanouissement de la femme qui existe dans la mère.

5. La filiation. Peu importe le nom de famille donné à l’enfant, celui-ci a besoin de savoir qu’il a un père et qui est ce père. Il a aussi besoin de savoir qu’il s’inscrit dans une lignée qui possède une histoire. Il a besoin de se sentir relié à l’humanité, qu’il fait partie de la grande famille humaine. Traditionnellement, la filiation était patrilinéaire ; elle assurait au père qu’il avait un fils ou une fille et elle assurait à l’enfant, fille ou fils, qu’il avait bien un père, ce père.

La maternité ne fait pas de doute : la mère sait que c’est « son » enfant parce qu’elle l’a porté. La paternité, elle, doit parfois être prouvée et c’est la raison principale pour laquelle, ne l’oublions pas, la filiation patrilinéaire et la monogamie se sont développées . L’homme pouvait ainsi être plus assuré qu’il était vraiment le père de ses enfants et qu’il pouvait consacrer ses ressources, sa force de travail et son affection à leur survie et leur développement. C’est une attitude extrêmement paranoïde de croire que les hommes ont inventé ces institutions pour asservir les femmes. Ils l’ont fait pour protéger leurs droits, leur paternité, ce qui m’apparaît un mobile tout à fait légitime . Sinon, l’homme serait encore plus esclave de la femme en ce sens que sa fonction serait réduite à son rôle de pourvoyeur : améliorer les conditions de vie de n’importe quel enfant et il devrait probablement prendre en charge de nombreux enfants qui ne sont pas les siens.

Déjà, en juillet 1966, Margaret Mead proposait dans un article de Redbook le mariage en deux étapes. La première consistait en un lien légal sans véritable engagement et sans conséquences advenant un divorce : le mariage individuel. La deuxième étape légalisait la relation à long terme avec des garanties concernant les enfants en cas de divorce : le mariage parental. Ce mariage unirait les partenaires à vie. La première étape a donné naissance au foisonnement des unions libres des années 70 et 80. Mais la deuxième étape n’a jamais pris forme. Les enfants n’ont aucune garantie que leurs droits seront respectés dans le cas de divorce. Les mariages basés sur le sentimentalisme, le non-engagement et l’absence de sens pratique responsable deviennent évidemment explosifs et traumatisants pour toutes les parties en cause au moment du divorce.

6. Les conséquences du père absent
Que se passe-t-il lorsque le père ne remplit pas ses fonctions ? Qu’arrive-t-il s’il ne s’implique pas dans le triangle père-mère-enfant ? Qu’arrive-t-il lorsque le père est psychologiquement absent ? Quelles sont les conséquences du foisonnement de familles monoparentales dirigées uniquement par les mères ? Qu’arrive-t-il si, pour une raison ou pour une autre, l’homme est empêché de remplir sa fonction paternelle ? Il arrive ce que nous constatons aujourd’hui partout autour de nous. Entre autres :

Les mères cherchent à remplir la fonction du père manquant, ce qui accentue l’attitude ambivalente des enfants envers leur mère et leur père.
Les enfants collent à la maison avec leur mère poule.
La délinquance et le vagabondage des jeunes augmentent.
Les adolescents n’abandonnent jamais leur sentiment de toute-puissance et continuent de croire que tout leur est dû, qu’ils sont le centre de l’univers.
Le phénomène du décrochage scolaire et les problèmes socio-affectifs s’intensifient, particulièrement chez les garçons.
Les adolescents demeurent d’éternels adolescents faute de modèle patriarcal positif.
La consommation de drogues douces et dures est plus élevée dans les familles monoparentales .
Le taux de divorce explose et devient une véritable industrie faisant vivre psychologues, médiateurs, avocats, juges, huissiers, travailleurs sociaux, agents immobiliers, administrateurs...
Les enfants et adolescents tueurs se multiplient.
Les garçons incestés psychologiquement par leur mère poule deviennent des hommes qui ont peur de s’engager avec une femme, au même titre qu’une fille incestée sexuellement aura de la difficulté à s’épanouir sexuellement une fois adulte.
35 % des gens vivent maintenant seuls faute d’avoir appris l’art du partage et de la négociation inhérente à la vie de couple.
Les taux de suicides augmentent de façon alarmante chez les hommes et les adolescents.
La violence conjugale devient une véritable épidémie.

La définition et le sens de la paternité sont recherchés en fonction de systèmes normatifs, théoriques ou comportementaux idéaux, comme si le vécu du père, son agir, ses perceptions étaient insuffisantes pour décrire la paternité. On a tellement décrié le « patriarcat » et le paternalisme que les pères ne se sentent plus adéquats.

De plus en plus d’experts considèrent que le rôle principal d’un père auprès de ses enfants en est un de socialisation. Comme exprimé par un membre de GEPSE :

« Il revient au père de briser cet état de fusion qui unit la mère et l’enfant en bas âge, pour ouvrir le monde à son enfant, pour lui faire prendre conscience qu’il aura à coopérer et à collaborer avec ses semblables dans l’édification de la société, et qu’il lui faut maintenant cesser de voir ce monde extérieur comme un ennemi qui viendrait troubler la quiétude douillette de cet utérus virtuel où baignent la mère et son enfant. »

Pour paraphraser Jacques Languirand qui disait, lors du premier forum québécois sur la condition masculine, que « le féminisme et le mouvement des femmes avaient transformé l’humanité », c’est, j’espère, le mouvement des hommes/pères qui sera le changement le plus important que l’humanité vivra au cours du XXIe siècle.

Les enfants qui manquent de pères finissent par manquer de re-pères.
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