le 05/07/2010 @ 19:53
par Frederic
visiteur
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Bonsoir,
Je n'ai pas demandé au JAF. La mère de mes enfants n'a pas accepté tout de suite. Cela a pris plusieurs semaines. Entre la première audience de conciliation et le jugement de divorce, elle a accepté de venir avec moi dans les entretiens de médiation.
Que dire de plus. Cela nous a aidés à sortir des sentiers battus, à ne pas demander aux juges et aux avocats de nous organiser puisqu'il était bien question en médiation de le faire ensemble. Peu après la mère de mes enfants a voulu déménager, partir loin avec les enfants.
Le Centre PEM lui a demandé de venir pour en parler. Encore une fois les choses se sont organisées ensemble. Cela fait plusieurs années maintenant. Il y a eu quelques vagues, quelques incompréhensions parfois, mais c'est resté sur le terrain de la discussion.
A par le divorce, tout ce qui s'est fait pour les enfants, c'est resté à la médiation familiale. Le juge n'a même pas voulu en entendre parler longuement. Le dispositif est "sauf meilleur accord", alors avec la mère de mes enfants, ce ne sont pas les décisions de justice qui nous ont bien aidés, on a réglé presque tout en médiation.
Je donne ce témoignage avec le Comité Parental parce que nous avions tous compris à l'époque que la médiation familiale ne doit pas forcément passer d'abord par les juges et pour ce qui est des avocats, j'en reparlerai sur ce forum. Ils n'ont vraiment rien facilité car ils cherchaient à détailler ce qui nous opposait. Mais nous savions à qui nous avions à faire. Ma profession me permettait de les devancer et de ne pas me laisser prendre par leurs analyses et propositions qui ne pouvaient que mettre des gueguerres, sous couvert d'épurer les contentieux, et même s'ils disaient vouloir "la paix du ménage". La mère de mes enfants sachant que je connaissais bien les cadrages juridiques, m'a fait confiance et elle n'a pas "déballé" chez le juge ni chez les avocats tout ce qui nous embrouillait dans nos communications.
Pourtant elle aurait pu dire de moi ce que toute femme reproche à son conjoint quand elle n'en veut plus : manque de participation dans la vie du ménage, absences tard le soir, oublis divers dans le quotidien, disputes fréquentes, après qu'elle m'ait annoncé qu'elle ne m'aimait plus. [...]*
Et moi je l'aimais encore, mais je ne savais plus comment vivre près d'elle. La séparation s'obligeait, mais aucun de nous deux ne voulait perdre sur le terrain des enfants.
C'est cela, que la médiation familiale nous a aidé à organiser. Je souhaite à d'autres parents d'y arriver aussi. Ce n'est pas facile, cela ne se passe pas comme on l'imagine au départ. Il faut accepter de se confier et de laisser le médiateur et son équipe écouter, questionner, proposer des pistes, changer nos repères. C'est un travail sur soi, une analyse différente de nos histoires et de nos vécus, et cela prend quelques semaines. En cinq mois environ, qui nous parraissaient longs au départ, nous étions arrivés à ne plus nous disputer et parler ensemble comme si nous avions toujours pu le faire.
On a même failli oublier que la médiation nous y avait aidés. C'est avec le recul, et en voyant d'autres situations familiales qui n'ont pas bénéficié de la médiation familiale ou qui ne l'ont pas choisie au bon moment, que je remercie cette équipe du Centre PEM, à l'époque, Christine, Marielle, Marie-Amélie, Alain, Charles, Gérard, qui ont vraiment mis beaucoup de coeur et de patience à nous aider à sortir de nos mésententes et incompréhensions.
Octobre 2008.
Frédéric D. (Situation familiale en 2001/2002)
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