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L'après féminisme - Eliette Abecassis

L’après féminisme

INTERVIEW D’ELIETTE ABECASSIS

Après ‘La Répudiée’ et ‘Un heureux événement’, l’écrivain Eliette Abécassis continue son exploration de la féminité à travers un essai intitulé ‘Le Corset invisible’. Rencontre avec l’auteur, autour des concepts du féminisme, du couple et de la maternité.

Le corset invisible

Le corset invisible n’est pas une idée abstraite. Elle correspond pour les femmes à une nouvelle aliénation effective, paradoxalement issue du processus de libération. Loin de dénigrer l’héritage du combat féministe, l’écrivain s’attache surtout, dans ce livre, à constater l’état actuel de la condition féminine et à repenser les conséquences de la dissymétrie sexuelle.
Exemple concret : agir en homme, ce serait, lorsque vous rencontrez Eliette Abécassis, de s’attacher exclusivement à son charme irréductible, insaisissable. Un peu moins essentialiste, serait d’apprécier, durant l’interview, la rigueur intellectuelle et l’accomplissement original du féminisme. Beaucoup plus moderne, serait d’écouter la femme et de converser avec l’auteur. Carrément avant-gardiste, serait d’échapper à ce genre de digression !

Comment passe-t-on du roman historique (‘Qumran’) à une littérature plus engagée (‘Un heureux événement’ et ‘Le Corset invisible’) ?
Mon travail est assez éclectique. J’ai écrit des thrillers, des romans épiques et de la philosophie. Là, le livre est plus sociologique dans un contexte d’enquête. Ca me plaît de ne pas faire la même chose, d’explorer des thèmes et des genres différents. Il y a beaucoup d’écrivains qui, une fois qu’ils ont trouvé leur genre, donnent l’impression d’écrire constamment le même livre. J’ai besoin du changement, du mouvement et une fois que j’ai exploré quelque chose, il faut que je change, que je découvre d’autres univers, d’autres sujets. J’aimerais bien, par exemple, tenter l’expérience de la science-fiction.

Avec ‘La Répudiée’, ‘Un heureux événement’ et ‘Le Corset invisible’, il y a tout de même une continuité : la féminité ?
C’est vrai. Il y a une exploration de la féminité, de problématiques qui interrogent la femme. Ce fil rouge concerne le féminin, ses souffrances et son univers.

Qumran

Eliette Abecassis

Pourquoi passer du roman à l’essai ?
Je désirais écrire un essai. ‘Le Corset invisible’ a été rédigé en collaboration avec Caroline Bongrand. On a voulu faire une enquête concrète, de terrain, un peu coup de poing. J’ai été extrêmement marquée par "Le deuxième sexe" de Simone de Beauvoir et je voulais réaliser, dans la lignée de ce texte fondateur et génial, un bilan de la condition féminine actuelle.

Pourtant, vous ne semblez pas très en accord avec Beauvoir ?
En effet, on a pris le contre-pied de Simone de Beauvoir. Mais j’ai aimé son action concrète en faveur de l’émancipation de la femme. Interprété ainsi, le livre se situe complètement dans un combat féministe qui est loin d’être achevé. D’ailleurs, il ne s’agit plus d’un combat, mais d’une libération par la réappropriation de la féminité, sans chercher à devenir homme.

A qui s’adresse ce livre ?
Aux femmes et aux hommes, mais pas mal aux hommes. Ceux qui le liront seront peut-être un peu plus lucides et perspicaces par rapport à ce que vivent les femmes. Peut-être changeront-ils même d’attitude vis-à-vis d’elles.

Comment définir ce corset invisible ?
Avant, les femmes portaient des corsets qui leur comprimaient les poumons, qui les empêchaient de respirer. Un des actes de la libération de la femme a été de se débarrasser de ce corset, de libérer son corps. Aujourd’hui, on se rend compte que le corps de la femme est libre extérieurement mais, qu’en réalité, il reste cloisonné dans un corset invisible sous les formes d’une pression exercée par des modèles de minceur, de maigreur (à la limite de l’anorexie), d’une injonction à ne pas vieillir, des contraintes de la vie familiale que la femme doit, trop souvent, continuer à assumer seule. C’est comme si elle devait payer le prix de sa libération en jonglant entre les enfants, les tâches ménagères et le travail. En fait, elle n’a plus ni espace personnel ni temps. C’est un condensé de la pression concrète que la société exerce sur les femmes.

Vous reconnaissez la dissymétrie sexuelle ?
Le plus important est de prendre en considération les différences naturelles entre l’homme et la femme. Un certain féminisme a voulu calquer la libération de la femme sur le modèle masculin, ce qui n’est pas très réaliste. Cette dissymétrie est aujourd’hui une évidence. Il faut la prendre en compte quand on veut libérer la femme. Il faut revenir à cette différence fondamentale.

Eliette Abecassis

Mère et fille, un roman

Cette différence a-t-elle des conséquences sur la manière d’appréhender le pouvoir ? En pleine campagne présidentielle la question s’est souvent posée.
En ce qui concerne le pouvoir, c’est une question de compétence et de volonté. Je ne pense pas qu’il y ait de différence. Qu’une femme au pouvoir soit plus sensible à ces thématiques de femme, je ne crois pas non plus. C’est le quotidien qui m’intéresse et c’est dans ce cadre que la différence s’exprime avec évidence.


Dans votre livre vous parlez des mythes fondateurs de la femme : le mariage, la maternité, la grand-mère. Le propre du féminisme était de déconstruire tout cela ?
Les féministes ont eu un rôle essentiel et la révolution féministe a été un événement fondamental qui a transformé la société. Elles ont eu parallèlement ce rôle de déconstruction et c’est un élément essentiel qu’il n’est pas question de remettre en cause. Malheureusement, on s’aperçoit que les mythes fondateurs de la femme persistent. Les femmes veulent toujours se marier, avec une belle robe blanche, elles veulent avoir des enfants et elles s’imaginent parfaitement comme grand-mère. Peut-être que la femme est restée idéaliste, qu’elle a entretenu un rapport singulier à la transcendance.


Vous parlez aussi d’une responsabilité de la société de consommation qui entretient la femme dans ce modèle ?
La femme est une bonne consommatrice et le marché en profite. Dans ce contexte marchand, il est interdit d’être grosse, de vieillir et on exalte la maternité et un certain type d’amour. La femme est une vache à lait que l’on interpelle constamment afin de la faire consommer. Par exemple, les magazines féminins, qui au départ ont joué un rôle essentiel dans l’émancipation de la femme, participent aujourd’hui à cette pression sur les femmes et produisent une intériorisation de l’aliénation. L’univers féminin produit lui-même ses contraintes et ses exigences illégitimes sous la forme de recommandations (régimes, éducation, maternité, etc.) et de modèles que propagent ces magazines. On n’est pas contre la publicité ou réfractaire à la consommation, on dénonce juste un excès de pression sur les femmes. On ne rejette pas le système dans son ensemble.

Vous n’avez pas peur que les hommes, à la lecture de votre livre, renoncent par culpabilité à avoir des enfants ?
On dit clairement que le combat contre les hommes est terminé et qu’il faut avancer main dans la main. Mais on note tout de même que les hommes ont un vrai problème de repères et qu’ils ne savent plus tellement où ils en sont. C’est vrai que dans certains courriers que je reçois d’hommes qui ont lu mon livre, je sens une inquiétude face à la maternité. Ca n’est pas le propos. La maternité et le fait de pouvoir avoir des enfants sont des choses magnifiques. Maintenant, la société ne permet pas, malheureusement, de vivre pleinement ces événements. Il me paraît essentiel que les gens soient avertis pour prévenir les difficultés futures.

Un heureux évènement

Beaucoup d’hommes ont évolué et se sont adaptés ?
On l’espère. Mais globalement les hommes s’en sortent mieux que les femmes.

Je vous cite : ‘L’avortement est l’exemple même du corset invisible qui emprisonne les femmes dans leur libération.’ Qu’entendez-vous par là ?
C’est l’exemple même d’une révolution nécessaire. Il ne s’agit pas de revenir au temps où l’avortement n’était pas légal et où les femmes mouraient dans d’atroces souffrances. Les choses sont claires. Mais l’avortement est un traumatisme pour la femme alors que pour l’homme il s’agit davantage d’une délivrance face à un enfant qu’il ne voulait pas avoir. Il faut absolument accompagner les femmes, reconnaître le traumatisme que ça représente, proposer un vrai suivi psychologique.


Aujourd’hui, quelle forme doit prendre la lutte pour aboutir à une libération effective de la femme ?

Pour libérer la femme, il ne faut pas essayer de copier l’homme ni de le voir comme un adversaire. Libérons la femme par sa féminité, sinon l’homme restera le grand gagnant du féminisme…

Propos recueillis par Thomas Yadan pour Evene - Mai 2007


Date de création : 17/10/2010 @ 11:50
Dernière modification : 28/11/2014 @ 18:16
Catégorie : L'après féminisme
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