L'ensemble du documentaire est souvent dit assez ennuyeux, focalisé sur d'anciens débats relativement émoussés. Certes, pour les personnes peu informées, il est toujours intéressant de croire qu'un simple film documentaire, en réalité un montage de type docu-fiction, saurait éclairer les consciences et les compréhensions mieux que ne le font de bons livres de sociologie ou d'ethnologie sur des plaies de société et des malheurs humains. Si le film glisse vers la violence dans les couples, c'est sans présenter qu'il existe d'autres remèdes que la force, la méchanceté ou la moquerie, pire le vice, pour se faire comprendre et respecter dans la vie de famille. Il aurait été intéressant que le film présente les évolutions des dernières années dans les comportements et les relations entre hommes et femmes. Est-ce en appuyant, avec des images, dans ce qui fait mal à beaucoup d'êtres depuis des lustres, qu'on va régler ces problèmes ? La domination dite masculine, depuis la nuit des temps, à toujours été une abomination. Comme toute domination. Donc c'est bien de le redire, car il existe toujours des êtres qui font l'impasse de lire et d'apprendre qu'on ne doit pas faire de son prochain un esclave. L'auteur du film a-t'il voulu faire entendre qu'il souhaite une amélioration des relations entre les femmes et les hommes ? Ce sont nos objectifs. Il n'est pas sérieux de laisser par ailleurs nourrir des débats qui affirment que des statistiques à dix pour cent près soient "très précises" comme le disait l'intervenante de l'émission de Canal Plus. Le réalisateur devrait essayer de lancer des débats qui ne tournent pas à la rigolade. Si une étudiante de science po aimait le film, ce serait son droit le plus absolu. Elle aurait aussi le devoir d'écouter ce qui lui est dit par des enseignants qui ne lui veulent pas forcément du mal, ni qu'elle soit en tant que femme, sous-rémunérée.
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